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4 furieux au Vietnam
8 août 2011

Sobrement, Ninh Binh

Salut les ptits lapins ! Voici le retour du bien nommé Bufflard pour vous lâcher un petit article sur notre weekend dernier, où nous avons posé nos doux postérieurs à Ninh Binh… (et quant à nos postérieurs, j’y reviendrai, ils ont souffert)

Tout commença un joli samedi d’aout dans la chaleur et la turpitude de l’aube vietnamienne… (Une bien belle phrase pour vous dire qu’on a dû se lever à 5h du mat’ et qu’on avait plus ou moins la tête dans le c…)
Bref bref bref, je m’égare.
On s’est donc levés à 5h du matin, pour prendre un car à 5h45 direction Ninh Binh, haut lieu étant reconnu pour être « La Baie d’Halong Terrestre ».
A ce moment, nos postérieurs sont encore intacts, on a pu en profiter pour terminer notre nuit écourtée (et pour ma part de laisser un filet de bave sur le fauteuil voisin).

On arrive donc à Ninh Binh, comme la rosée du matin, et on s’active rapidement pour prendre la direction du Xuan Hoa Hotel. On prend le temps pour avaler un bon gros ptit déj’ (humm les nouilles sautées dès le matin…) et de booker notre journée.

Au terme de nos prévisions pour la journée, on décide dès lors de prendre un minibus avec chauffeur pour nous faire faire le tour de la région (Trang Anh, les temples de l’ancienne capitale de Hoa Lu, un ptit tour de bateau et pour nous achever les 500 marches de Mua Cave).
On s’apprête donc à partir lorsque l’on rencontre notre chauffeur pour la journée à venir (et la suivante) : un petit vieux jovial avec un épais cache-misère sur le crane tout droit sorti des années 70, accompagné de son superbe bolide (qui n’avait rien à voir avec un bus) un énorme 4x4, avec un gigantesque pare-buffle en option (et dans cette région le terme de pare-buffle pour cet objet prend tout son sens…). Pour des soucis de compréhension, et pour la bonne blague que l’on s’est faite, on appellera le chauffeur Michael Knight et son engin K2000.

On part donc pour Trang Anh, pour emprunter des petites bicoques et faire le tour des lacs, rivières et des grottes alentour. Et des épais gaillards comme nous, se sont faits pousser par de frêles petites vietnamiennes avec des petites rames. (C’est un peu la honte)

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Joie, bonheur et étroitesse dans ces petits rafiots

On se laisse donc porter à la découverte de l’endroit, fait de jolis et énormes cailloux, sur lesquels se plante une nature verdoyante, sur laquelle se plantent quelques chèvres. A savoir que le nom des chèvres en viet est « Dé », et se prononce plus ou moins comme le bruit que ces charmantes bestioles poussent.
Ce fut aussi l’occasion, après avoir découvert de merveilleux paysages, de découvrir des façons de ramer assez insolites. On a en effet croisé quelques viets qui plutôt de s’évertuer à ramer avec les bras, préfèrent utiliser leurs pieds. Un mouvement assez cocasse pour cet ancêtre du pédalo.

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Une bien jolie façon de ramer (et de poser pour la photo)

Bref bref, par la suite, pris de remords, je me suis mis en tête d’aider notre petite viet’ à ramer, histoire qu’elle nous fasse pas une syncope sur la barque, et qu’on se retrouve coincés sur les flots. Ce fut pour moi, encore le moment de me faire remarquer, en broyant plus ou moins une rame (faut dire avec ma force herculéenne…)

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Et tu rames rames rames, c'est ta façon de bouger...

Après cette délicieuse balade, on tombe sur la rive sur des petits singes en cage (espèce préservée, tout ça tout ça). Tandis que Marie, Morgane, les deux autres rouennaises et moi  cassion (cassions) la graine (enfin on cassait des graines pour que le petit singe puisse manger un morceau) ; Thomas et Simon s’affairaient autour de singes un peu plus âgés, et un peu plus coriaces… En effet, le brave Simon n’est pas passé loin de se prendre une violente baigne de singe et de se faire chourer son appareil photo. La classe.

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Un jour petit singe deviendra grand et mettra des mandales à tous les passants

On rejoint ensuite le souriant Michael pour aller manger, qui à bord de son destrier, nous a montré ses pleines capacités. En se garant, il a frôlé un type qui pioncait tranquillement dans son hamac, et tout ça de manière tout à fait contrôlée. Michael est un véritable champion et il le sait (Je reviendrai sur le moment confidence de Michael).
On mange donc, et monsieur le chauffeur nous abandonne donc à l’ancienne capitale Hoa Lu pour visiter les quelques temples sur place. On s’y emploie donc, mais il faut dire qu’à présent, au niveau temples vietnamiens, on est plutôt rodés (depuis Hanoi, on en a vu des tracto-pelles)

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Le temple de Hoa Lu

Et alors, on s’apprête à grimper les escaliers qui nous semblaient être les 500 marches.
Il était 14 heures, le soleil tapait bien fort, et nous, il  fallait qu’on monte ces 500 marches de l’enfer.
Arrivés en haut, Morgane aura la délicatesse d’esprit de nous faire remarquer qu’il n’y avait pas 500 marches, et qu’il y’avait pas grand-chose à découvrir en haut. Au final, on s’est fait offrir un moment digestion en or. Super.

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Les premières (fausses) 500 marches de l'enfer

Notre super driver nous emmène alors faire un petit tour en bateau, pendant lequel, après avoir bien mangé et s’être bien dépensé, il fallait bien roupiller un peu. Bref, on s’est tous endormis à tour de rôle en découvrant en même temps les merveilleux paysages de la région. On est aussi passés par un village qui vivait sur l’eau ; une sorte de Venise du pauvre Viet. Pour ponctuer cette balade en bateau, on a eu le droit de se faire bombarder de caillasses par des gamins quelques peu rétifs. Comme quoi les singes du coin n’ont pas été tendres avec nous. (Elle était facile cette blague).

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Nouvelle balade en bateau (et une occasion de roupiller...)

Et voilà qu’on arrive au moment tant attendu de la confidence de Michael. En nous emmenant vers notre prochaine destination, notre chauffeur nous révèle qu’il a déjà des années d’expérience dans la conduite de bolides. En effet, notre bon ami était un ancien Viet Cong qui trimbalait les américains capturés vers les camps Congs. Autant dire qu’on la lui faisait pas à Michael. Malgré son grand sourire, c’était pas un rigolo.

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Michael Knight le vietcong et moi posant devant Kit et son superbe pare-buffle

Bref, après ces révélations, il nous emmena vers les véritables 500 marches. Et de loin, on pouvait bien imaginer que ces escaliers possédaient bien 500 énormes marches à gravir (cf la photo).

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Mua Cave et ses véritables 500 marches de l'enfer

Heureusement pour nous, il était 17 heures, et la chaleur de la journée avait commencé à se dissiper.
On commence donc à grimper ces monstrueuses marches, avec une chaleur, malgré tout, encore bien présente, suant par toutes les pores de la peau, le peu de sueur qui nous restait encore (à mon avis, c’était plus ou moins encore 32 litres).
En plus, ces vicieux de Vietnamiens devaient pas avoir le bon compte de marches pour en avoir 500, alors ils se sont permis de rajouter des demis marches supplémentaires, au cas on aurait du mal à les escalader. Merci les mecs.
Mais la récompense tout en haut, était à la hauteur de l’effort fourni. On a pu découvrir un magnifique panorama de Tam Coc et de ses environs (et c’était vachement beau, il faut bien le reconnaitre).

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Et voila ce qu'on pouvait voir en haut

Après tout ça, on a pu redescendre, rentrer à l’hôtel, s’envoyer un petit apéro à la Tiger, se faire un super gueuleton à 100 000 vnd. (avec du curry, de la viande à griller, du riz et des légumes…) puis de foncer au lit.
Et comme on était samedi soir, on s’est de nouveau offert une bonne tranche de rigolade avec le « plus grand cabaret du monde » version Vietnamienne. Au menu, toujours des militaires nous offrant moults chorégraphies plus ou moins gay friendly, un tournez-manège au rabais et des reportages de propagande sur la marine vietnamienne. Un pur délice pour se mettre au lit.

Réveil à 7h le lendemain pour de nouveau un bon gueuleton, et préparer notre voyage vers Tam Coc.
Nous, les hommes, les durs, les vrais, les tatoués, on avait décidé de s’offrir une petite matinée Easy Rider, à bord de 2 scooters de 125 cm cube ; alors que les filles ont préféré de nouveau s’offrir les services de Michael et de son 4x4 à pare-buffle.
Pour l’occasion, le patron nous a lâché deux de ses bolides, c'est-à-dire le sien et celui de sa femme.
Ayant le plus d’expérience sur ce genre d’engin (dédicace à Tata Mumu), le patron a préféré me confier son scooter et de prêter celui de sa femme à Thomas, pendant que Simon monterait à l’arrière avec moi.
Bref, comme des tonnerres mécaniques, on part faire de l’essence, puis à l’assaut des paysages de Tam Coc, les cheveux au vent, le sourire aux lèvres, prêtes à recueillir quelques malheureux moustiques qui pourraient passer par là.

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"Entre tonnerre mécanique et easy rider"

On arriva donc à Tam Coc, pour y laisser nos bécanes et partir sur des petites barques pour faire comme hier, le tour du coin.
Cette fois-ci, on avait deux rameurs par bateau, et qui ramaient avec les pieds. On part alors à la visite des grottes et autres rizières, pour tomber à la fin de notre voyage sur une armada de vendeuses sur barques prêtes à tout pour nous délester de quelques milliers de vnd. Refusant poliment, c’est sur le chemin du retour, que la seconde rameuse s’est mise à vouloir nous vendre toute sorte de napperons et autres joyeusetés. Morgane, bonne pâte, a été la seule à acheter ces trucs.

 

Par la suite, on rejoint de nouveau Michael et nos doux engins pour visiter une pagode puis un temple.
Dans ce temple, on rencontra un ptit papy qui nous a fait des démonstrations de violine et de monocorde, avant de nous laisser repartir et enfourcher nos diaboliques bolides ; pour rentrer à l’hôtel à toute allure. Tonnerres Mécaniques que je vous disais.

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Papy en pleine session de monocorde

On retrouva alors le patron de l’hôtel ravi de retrouver ses scooters sains et saufs (faut dire qu’il m’avait demandé à la vue des performances de Thomas si celui-ci savait en faire…), qui nous expulsa dans K2000 pour rejoindre la gare routière.
On adresse nos derniers adieux à Michael et on s’engonce dans le premier bus que la guichetière nous conseille.
Et c’est maintenant que je peux vous parler de nos postérieurs. Postérieurs qui ont durement souffert dans un minibus que l’acolyte du chauffeur s’est fait comme devoir de le remplir qu’un bus de taille normale. A savoir que le bus – et on l’a découvert que plus tard – n’allait pas du tout à Hai Phong. Après s’être fait piquer nos billets, on s’est fait larguer en pleine cambrousse dans un autre bus, qui lui allait vers Hai Phong. Et dans lequel on nous a demandé de repayer. Devant notre refus, Thomas a gagné le droit de pratiquer son anglais au téléphone avec le patron qui avait l’air de parler toutes les langues du monde, sauf l’anglais.
On se fait alors déposséder de 20000 vnd avant de se faire jeter à Cau Rao, la troisième gare routière de Hai Phong, et qui se trouve être celle qui est à la périphérie de la ville ; alors que nous évoluons en plein centre ville. Marie, les rouennaises et les mecs décidèrent alors de rentrer à pied, alors que Morgane et moi, on avait tellement la flemme qu’on en a pris le taxi.

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Non non, tout le monde n'avait pas la joie et le sourire dans ce bus

Et c’est ainsi que se termina notre petit voyage à Ninh Binh. Sur ce, les petits lapins, je vous embrasse et à la revoyure.

 

Le Bufflard.

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Commentaires
4 furieux au Vietnam
  • ‎4 furieux étudiants en médecine partent à l'aventure, stétho et sac à dos, en stage au Vietnam. Sutures en tous genres, découvertes, péripéties, examens cliniques et autres gamegies, voila ce que ces furieux vont vous conter.
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