SAPA(sse) ou ça casse
Jeudi aprem, les sacs sont bouclés, la cure de malarone entamée, l’excursion pour SAPA petit village de montagne du nord ouest du Vietnam peu enfin débuter.
Direction donc Hanoi pour prendre le train de nuit en direction de SAPA et découvrir ainsi les fameux « Hard Seat ». On s’attendait au pire, je dois avouer qu’on n’a pas été déçus : dans les wagons c’est un peu le joyeux bordel entre les vendeurs ambulants qui passe régulièrement pour essayer de nous vendre bouffe et boissons à des prix exorbitants (ça nous change pas trop de la SNCF pour le coup…), les gamins qui courent dans le wagon en poussant des cris hystériques et le papy qui écoute le dernier hit de Britney Spears le volume de son téléphone portable poussé à fond (grand mélomane, il serait dommage que ses voisins ne profitent pas de cette perle musicale…), on appréhende un petit peu la nuit à venir, d’autant plus que vu la disposition des bancs en bois il faut faire marcher son imagination pour réfléchir à une position optimale pour réussir à trouver le sommeil. Ceci dit l’ambiance qui règne dans le wagon est assez conviviale : nos voisins n’hésitent pas à venir discuter avec nous (en vietnamien…), on est peu l’attraction du wagon (à mon avis ils n’ont pas du voir beaucoup d’occidentaux voyager en classe « Super Eco »).
Le desespoir se lit dans les visages (et pas que des occidentaux)
Le choc des cultures
Arrive enfin le moment fatidique du coucher, l’astuce consiste à se répartir les rôles : un qui dormira par terre sous les banquettes en bois (pour avoir essayé je vous assure que c’est assez exigu) et l’autre qui dors sur le banc (mais du coup ne peut s’allonger complètement). Autant dire que la nuit nous a semblé un peu longue…
Admirez la technique
Arrivé 5h du mat’ à Lao Cai où nous prenons un bus en direction de Sapa.
Sapa est un petit village à flanc de montagne qui a connu un fort essor touristique ses dernières années : les hôtels y on poussé comme des champignons et l’économie autrefois basé sur la culture du riz et de plus en plus dépendante du tourisme, plusieurs ethnies se côtoient dans ce village (Hmong noirs, Dao, Day…) chacune ayant sa propre langue et ses propres coutumes.
La rue principale de Sapa
Pause café en attendant la guide
Dès notre arrivée nous sommes submergés par un groupe d’une dizaine de Hmong désireuses de nous refourguer leur camelote locale (bijoux en faux argent, broderies du meilleur gout,…), échapper aux Hmong qui essayent avec une insistance proche du harcèlement de nous vendre des souvenirs c’est un peu le sport local pratiqué par tout les touristes à Sapa.
Nous finissons finalement par rejoindre la guide et entamons le trek en direction de son village à 14km de Sapa (toujours escorté par une poignée de femmes nourrit par l’espoir de nous vendre quelques objets, j’ai l’impression d’être une liasse de dollars sur patte…).
La ballade entre les rizières et les montagnes était vraiment géniale et les paysages sont magnifique aussi bien sous le soleil que sous la pluie (oui nous avons eu le droit à un petit épisode de mousson). La guide en profite pour nous faire traverser un village de Hmong noir où nous avons eu un aperçu de la fabrication des vêtements traditionnels : les ethnies cultivent du Chanvre qui est par la suite teinté en bleu nuit après l’avoir laissé infusé avec d’autres plantes dans de grandes jarres. Avant l’arrivée des touristes, ces ethnies pouvaient réellement vivre en totale autarcie en produisant elles même nourriture, instruments et vêtements (…).
Au centre Maynhi notre guide
Sous la mousson (joie...)
Les plants de chanvre (saurez vous découvrir l'autre nom de cette plante?)
Nous arrivons enfin à Ta Phin, le village où réside la guide, et après le déjeuner pendant qu’une bonne partie de la troupe en profite pour faire la sieste (il faut dire qu’avec une quasi nuit blanche et 4h de marche dans les jambes on n’était pas de toute première fraicheur…) d’autres en profitent pour explorer les rizières et mont bordant le village.
Avec la nuit arrive également une bonne grosse pluie de mousson avec éclairs et tout le reste du spectacle son et lumière (on n’était pas fâché d’être à l’abri). Forcément : coupure de courant, le repas du soir se fera donc à la bougie c’est plus pittoresque (même si c’est pas l’idéal pour aller se coucher après quelques verres d’alcool de riz).
Repas du soir
Suite à venir…
Thomas